Né à Paris le 07 Mars 1927, Philippe Mathevet partage son enfance entre ses parents parisiens, originaires d’Auvergne et ses parents nourriciers de Bannay dans le Cher.
En 1943, à l’âge de 16 ans, il s’engage dans un maquis du Lot et Garonne, puis dans l’armée pour la durée de la guerre. Il intègre l’armée du général de Lattre de Tassigny, et est démobilisé en 1945. Il entre au Conservatoire National d’art dramatique. C’est là qu’il apprend à placer sa voix et acquiert l’art du mime. Sa première apparition sur scène aura lieu au Palais de Chaillot dans le rôle d’Eurybathe dans Iphigénie de Racine… Une apparition qui restera gravée dans sa mémoire, ses 1,90m ayant eu beaucoup de mal à se transformer en grec antique … !
En 1947, ses amis l’inscrivent à son insu dans un concours amateur au café “La colonne de la Bastille”. Il remporte ce concours et entame une carrière de chanteur.
Même année, première tournée en Normandie. Sur l’affiche, il est baptisé « Phil Clay » sans savoir ni par qui ni pourquoi. Il gardera donc ce pseudonyme mais quelques années plus tard, Aymée Mortimer lui conseillera de reprendre l’intégralité de son prénom.
En 1951, Il part en tournée en Afrique avec une valise pleine de chansons signées Charles Aznavour, alors inconnu. Après avoir rôdé son répertoire pendant deux ans, il rentre à Paris et se produit aux « Trois Baudets » et à « la Fontaine des Quatre Saisons ». Il fréquente alors les caves de Saint-Germain-des-Prés et devient l’ami de Jacques Prévert, et de Boris Vian. En 1957, premier Olympia et jusqu’en 1962, il y passera à quatre reprises en vedette. Il fait de nombreuses tournées à l’étranger et connaît ses plus grands succès : « Le noyé assassiné » (écrit par Charles Aznavour), « Les voyous », « Festival d’Aubervilliers », « Le danseur de Charleston ». Il interprètera entre autres ses amis Charles Aznavour, Claude Nougaro, Jean-Roger Caussimon, Boris Vian, Serge Gainsbourg, Jean Yanne, Léo Ferré, Jacques Datin, Jean-Claude Massoulier, Bernard Dimey.
Au cinéma, sa première apparition est dans « Guillemette Babin » auprès d’Héléna Bossis d’après une œuvre de Maître Maurice Garçon en 1947, mais son premier rôle est celui de Valentin le désossé dans « French cancan » de Jean Renoir en 1954, puis Jacques Prévert lui écrit sur mesure le rôle de Clopin Trouillefou, le roi de la cour des miracles dans le chef d’œuvre de Jean Delannoy « Notre dame de Paris » auprès de Gina Lolobrigida et Antony Queen en 1956.
1971, retour à la chanson. Il recompose autour de lui une nouvelle équipe d’auteurs et renoue avec le succès en chantant des chansons comme « Mes universités », « La quarantaine » ou « Au volant de ma valse ».
En 1990, Jean-Luc Tardieu le fait revenir à ses premières amours, le théâtre, dans « l’Aiglon ». Leur collaboration continuera avec « Zoo »de Vercors, « La veuve joyeuse », « Un ennemi du peuple » d’Ibsen, « des ronds dans l’eau » et enfin, le grand triomphe de la saison 2001-2002 « Visites à Mister Green » de Jeff Baron, pour lequel il sera nommé dans la catégorie meilleur comédien aux Molières 2002.
Entre deux spectacles ou entre deux disques, il tourne régulièrement pour le cinéma ou la télévision. (voir filmographie).
En 1998, il sort un second livre « Mérotte » Editions Anne Carrière (Son premier livre « Mes universités » Editions Robert Laffont, vendu à 50000 exemplaires, évoquait son adolescence et son engagement dans le maquis). Dans « Mérotte », il parle de sa maman, personnage étonnant, et de la vie de famille de son enfance, partagée entre le rire et les passions.
La même année, pour ses 50 ans de carrière, il sort un double CD « 50 ans de carrière, 50 chansons », chez Rym music (Distribution Universal), le seul CD édité avec l’autorisation de Philippe Clay.
2004 : Pour la première fois de sa carrière, Philippe Clay se lance dans l’écriture de textes de chansons. 15 titres nouveaux, dont les musiques sont signées Charles Aznavour, Pankratoff ou Stan Cramer.
2007 : Il a écrit un livre de souvenirs. A paraitre.